Attention à ne pas tomber !
Où l'on découvre la force écrasante des arts
Attention à ne pas tomber !
Où l'on découvre la force écrasante des arts
Florence, Italie, 1817. L’écrivain français Stendhal est en train de visiter le berceau de la Renaissance et en se promenant il arrive devant la Basilique Santa Croce. Tout à coup un événement mystérieux se produit... Stendhal, devant la beauté de l’art figuratif, fait expérience du célèbre syndrome qui porte son nom : le syndrome de Stendhal.
Quand il entre dans la Basilique, il est séduit par les tombeaux de personnages illustres comme Michel-Ange, mais c’est devant la petite chapelle Niccolini, décorée avec des Sybilles merveilleuses, que la magie se manifeste. Il est étourdi au niveau physique et mental ; il raconte : « J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les Beaux-Arts et les sentiments passionnés [...] J’avais un battement de cœur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber ».
Ce syndrome se manifeste parce que la grandeur des monuments et des chefs-d’œuvre écrase le spectateur, d’autant plus que la beauté se mêle avec des sensations et des mémoires intimes. Mais, en vérité, ce syndrome ne se manifeste pas seulement devant l’art figuratif ou l’architecture.
Stendhal n’est pas uniquement un amateur des Beaux-Arts, son cœur est également capturé par la musique, et en particulier par l’opéra. Il écrit des livres de critique musicale (par exemple la Vie de Rossini) où il développe ses théories esthétiques, et même dans son autobiographie, on trouve des descriptions de sentiments très forts causés par la musique.
Mais comment s'explique cette concordance entre les effets de la musique et des beaux-arts ? Par une théorie romantique reprise par Stendhal: la correspondance entre les arts. On peut donc également parler de syndrome de Stendhal en ce qui concerne la musique !
Ruxandra Georgescu
Corso di laurea in Beni Culturali